Par Frédéric Robert
Pas besoin de chercher bien loin pour trouver des solutions à une panoplie de maux courants. Ainsi, sachez que vos armoires de cuisine regorgent de précieuses alliées.
La sauge
Prenons la sauge, par exemple, qui, outre ses fonctions digestives plus connues, possède également une action antisudorifique. À cet égard on privilégiera une infusion froide à une infusion chaude pour réduire la transpiration. Étant aussi oestrogénique, cette plante se révèle particulièrement intéressante pour combattre les bouffées de chaleur associées à la ménopause. À noter qu’à titre d’antiseptique, la sauge possède une affinité particulièrement avec la bouche et la gorge. On l’utilisera donc pour soulager les maux de gorge et autres infections buccales, sous forme de gargarisme. Aussi galactaphobe, elle permet de tarir le lait maternel lorsque cela s’avère indiqué (à éviter donc tant que l’on désire allaiter).
Le fenouil
Le fenouil, quant à lui, est plutôt galactagogue, c’est-à-dire qu’il augmente la production de lait maternel, en plus d’avoir des propriétés carminative et antispasmodique, ce qui permet de diminuer les coliques chez le bébé. Une action tout aussi appréciée chez l’adulte, pour favoriser une digestion sans inconforts (souvent causés par de mauvaises combinaisons alimentaires telles que protéines + sucre, ce qui crée de la fermentation, responsable des gaz et ballonnements). À cet égard, on mâche traditionnellement des graines de fenouil rôties en Inde après le repas. Le cumin, l’aneth, le basilic, la sauge, la cardamome et bien d’autres aromates possèdent ces mêmes vertus. Ne vous gênez donc pas pour les incorporer allègrement lors de la préparation de vos plats!
Le romarin
Vous désirez vous sentir plus réveillé mais vous préférez éviter la caféine? Le romarin, à titre de stimulant circulatoire périphérique, augmente l’afflux de sang au cerveau, ce qui a pour effet d’augmenter du coup l’acuité mentale, la concentration et la mémoire. Dans cette optique, on peut le combiner au gingembre et à la menthe poivrée, deux autres plantes stimulantes. Son action circulatoire sera également utile pour les problèmes d’extrémités froides, de jambes lourdes et de varices. À éviter par contre en cas d’hypertension.
Le basilic
Le basilic, de son côté, procure plutôt un effet équilibrant sur le système nerveux : il apaisera ainsi un esprit trop agité tout en ravivant un esprit trop fatigué ou léthargique. Il s’agit d’un excellent antidépresseur. Le basilic sacré (tulsi), son cousin indien, possède en plus la capacité de régulariser le taux de cortisol sécrété par les glandes surrénales, ce qui a pour effet de diminuer l’impact négatif du stress sur l’organisme. Il fait partie de ces plantes que l’on qualifie d’adaptogènes, parce qu’elles augmentent la capacité de résistance générale du corps face au stress, en plus de régulariser les fonctions immunitaires, nerveuses et endocriniennes, de même qu’accroître le niveau d’énergie et de vitalité. Pas étonnant que cette plante soit vénérée en Inde depuis des milliers d’années!
Photo d’entête par Annie Spratt sur Unsplash